Reda Kateb passe à la réalisation avec Sur un fil, un éclairage sur l’Humanité et le travail d’imperméabilité nécessaire pour travailler auprès de personnes cancéreuses.
Il souligne le côté essentiel du bien-être dans le processus de guérison des maladies, les clowns hospitaliers sont là et ont une participation active au sein des institutions. Ils sont ceux qui redonnent le droit aux enfants et adolescents de dire non. Ces patients vivent dans un vase clos et n’ont pas souvent leur mot à dire, ils peuvent refuser le clown, peuvent au contraire les demander. Selon les chiffres communiqués par La Fédération Française des Clowns Hospitaliers (FFACH), il y aurait environ 150-160 clowns comédiens professionnels qui interviennent en moyenne chaque année. Cela est peu.

Sur un fil suit une acrobate qui doit mettre en pause sa carrière, elle va donc apprendre à travailler son clown intérieur. Progressivement, elle va comprendre que ce personnage coloré n’a pas le droit à l’erreur ; elle doit travailler sur ses propres peurs pour ne pas sortir de sa fonction d’apporter un peu de joie dans le quotidien morbide des patients. Petit à petit, en apprenant sur elle-même et sur les autres, une porte s’ouvre. Dans ce parcours de vie montrant de manière immersive que pour aider, il faut d’abord se guérir.
En découvrant ce film, on repense à «Tout va bien» une série diffusée sur Disney+. Il y avait un clown dedans, mais on n’avait pas ce quotidien à base de transmission avec l’équipe soignante, les formations et jeu de rôle. Un vrai partenaire dans le travail avec l’équipe soignante, au même titre où les parents se doivent faire corps avec les soignants.
D’Hippocrate au livre Le Rire Médecin – Journal du Docteur Girafe
Le film est né de l’expérience personnelle de Reda Kateb et de son intérêt pour le milieu médical, nourri par son rôle dans le film Hippocrate en 2014, qui lui a valu le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2015. Ce projet s’inspire du livre Le Rire médecin – Journal du Docteur Girafe (2001) qui raconte le quotidien des clowns dans les services pédiatriques.
Pour préparer ce film, le réalisateur a mené un travail d’immersion et d’enquête quasi documentaire dans les hôpitaux, témoignant de moments intenses où « la vie ne tient qu’à un fil ». Animé par le désir de rendre hommage aux clowns d’hôpitaux, au personnel soignant et aux enfants en pédiatrie, il a souhaité une approche réaliste en impliquant de vrais clowns et soignants pour garantir l’authenticité du film. Ce projet marque ses débuts en tant que réalisateur et lui permet d’explorer un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
Aloïse Sauvage dans un rôle à fleur de peau, toujours en équilibriste sur le fil du rasoir de l’émotion. Un petit bijou de cinéma qui fait couler quelques larmes de joie, tendresse et d’empathie.
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30 octobre 2024 en salle | 1h 56min | Comédie dramatique
De Reda Kateb |
Par Reda Kateb, Fadette Drouard
Avec Aloïse Sauvage, Philippe Rebbot, Jean-Philippe Buzaud
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2 réflexions sur “Sur un fil – Quand le sourire peut guérir des maux silencieux”