Après Destination Pékin ! sorti en 2018, Christopher Jenkins revient avec un second long métrage d’animation, Croquette le chat merveilleux, qui peut se vanter d’avoir une BO rock et Pop entrainante, une histoire simple et efficace. On notera également les gros points forts sont le méchant, la thématique des bonnes actions altruistes et le sujet latent de l’écosystème entretenu par les abeilles.

L’ensemble fonctionne et l’animation quant à elle, elle est bien soignée avec des décors, un character design agréable. Même si Croquette le chat merveilleux n’a pas le tampon de la grande souris, ce n’est pas plus mal. Démontrant une fois de plus que le cinéma d’animation ne se résume pas à quelques gros studios.

À certains moments, on voit dans ce film ce que Garfield aurait pu être, s’il avait été écrit avec autant de soin.

On découvre une histoire qui, à bien des égards, semble être une version plus aboutie et plus profonde de ce que « Garfield » aurait pu être. Croquette, comme Garfield, est un chat domestique qui mène une vie confortable, mais contrairement à son homologue orange, il se trouve confronté à une situation existentielle bouleversante : sa propre mort et sa réincarnation. Cette prémisse audacieuse permet d’explorer des thèmes plus complexes que les simples gags sur la paresse et l’amour des lasagnes, offrant une réflexion sur l’attachement, la perte et la quête de sens.

Le film pousse plus loin l’exploration du lien entre un animal de compagnie et son maître, en mettant en scène la détermination de Croquette à retrouver sa maîtresse Rose, même après la mort. Cette quête transcendante, qui le voit se réincarner sous différentes formes animales, apporte une dimension émotionnelle et philosophique que « Garfield » n’a jamais vraiment abordée – Du moins dans le dernier film en date –. On peut imaginer que si Garfield avait été écrit avec autant de soin et de profondeur, il aurait pu dépasser son statut de simple icône humoristique pour devenir un personnage plus riche. Dépassant son statut de blagueur et paresseux pour toucher le public sur des plans plus variés et plus profonds.

____________

16 octobre 2024 en salle | 1h 27min | Animation, Comédie, Famille
De Christopher Jenkins | 
Par Christopher Jenkins, Ken Cinnamon
Avec Artus, Mo Gilligan, Melissa Windal