Dans Quand vient l’automne, François Ozon offre un film sur la notion du pardon, des relations parents-enfants. Le sentiment du jugement et ne jamais faire les choses comme il faut. Le personnage de l’ex-taulard qui a payé sa dette à la société est à l’image de ces gens voulant faire le bien, mais qui à chaque fois le font mal. Mais le font-il réellement ou est-ce la société qui ne voit en eux que la faute, sans jamais voir la rémission et la réinsertion en cours ?
Le fantôme et la symbolique de la culpabilité
On notera la transfiguration de la culpabilité à travers la figure d’un fantôme. Cette Culpabilité, regard de la société sur les mères, sur les travailleuses du sexe. Comme le chante François Valéry, Aimons‐nous vivants. Une presque maxime qui rejoindrait presque l’iconographie religieuse distillée dans ce film à travers la scène où Marie Madeleine nettoie les pieds de Jésus et s’en retrouve tous ses péchés pardonnés.
Le film essaie de montrer différentes formes d’amour, de quête de rédemption. Tout en montrant l’impossibilité d’oublier et de pardonner.

La solitude du vieillissement
François Ozon explore un territoire cinématographique novateur en se concentrant sur la vie et les défis des personnes âgées, un sujet rarement abordé avec autant de profondeur dans le cinéma français contemporain.
Le réalisateur met en lumière la beauté et la complexité du vieillissement, en filmant sans fard les visages ridés de ses actrices principales, Hélène Vincent et Josiane Balasko. Il capture ainsi la richesse de leur expérience de vie et la dignité qui en découle.
Le réalisateur mêle habilement le quotidien paisible d’une retraitée à une tension psychologique croissante, créant un thriller intimiste qui explore les zones grises de la morale et de la conscience. Il joue sur l’ambiguïté des situations et des comportements, laissant au spectateur la liberté d’interpréter les non-dits et les secrets qui émergent au fil du récit.
Le film aborde également les dynamiques intergénérationnelles complexes, notamment à travers la relation entre la grand-mère et son petit-fils. Ici, on contraste la jeunesse et la vieillesse, mettant en évidence les liens charnels et émotionnels qui unissent les générations.
Enfin, le réalisateur traite de la solitude assumée et du bien-être trouvé dans les rituels quotidiens, avant que ces équilibres fragiles ne soient bouleversés par des événements inattendus. La ville devient un lieu de perdition tandis que la campagne permet d’attendre que la vie reprendre son cours quand vient l’automne.
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2 octobre 2024 en salle | 1h 42min | Comédie dramatique
De François Ozon |
Par François Ozon
Avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier
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Une réflexion sur “Quand vient l’automne, quand François Ozon parle de pardon, d’amour et rédemption.”