Un grand spectacle philosophique où la recherche de sens ne fait que souligner la dureté de la grande chute d’une civilisation. Si vous souhaitez un blockbuster avec une intro et une fin, passez votre chemin, si vous cherchez un film à la démesure de l’amour de son réalisateur porté aux tragédies grecques, vous êtes au bon endroit !

Un film sur ces Dieux payant sans cesse le salaire de leur grandeur. Une réalisation dans la démesure qui est beaucoup plus dans l’excès que dans la narration utilitaire. Après, il est clair qu’ici le parti pris est monstrueux, montrer combien la civilisation est l’ennemie de l’Humanité selon Rousseau.
Entre Utopie et Dystopie, le récit de l’Homme piégé dans un cycle d’autodestruction calqué sur les civilisations ancestrales. À croire que nous n’avons jamais rien appris du passé, entre rêve de grandeur, de gloire et d’une vie meilleure, on perd l’essentiel pourtant déclamé : Liberté (la propriété est son ennemie), Amour, Esprit et bonté.

Comprendre le film Megapolis en quelques lignes :

Malgré l’insert de carton et d’une voix off, on peut dire une chose, Megapolis est un mastodonte ! En quelques mots, l’histoire se déroule dans une version futuriste de New York, mettant en scène un architecte visionnaire qui cherche à reconstruire la ville après un cataclysme.

Ce film de science-fiction réalisé par Francis Ford Coppola se déroule dans un New York futuriste, où la ville a été dévastée et doit être reconstruite. Au cœur de l’histoire se trouvent deux personnages principaux : un architecte visionnaire, représentant une vision poétique et optimiste de la reconstruction, et le maire de la ville, qui incarne une approche plus réactionnaire face à la crise.

Le film s’inspire de la conjuration de Catilina, un complot politique de la Rome antique. À travers cette tragédie contemporaine et intemporelle, le maitre explore des thèmes comme l’utopie urbaine, le pouvoir de l’architecture et la reconstruction après un désastre.

Le protagoniste est doté d’un don de contrôle du temps. Cette capacité symbolise son désir de façonner l’avenir et de créer une utopie, illustrant métaphoriquement le pouvoir transformateur de l’architecture sur la société. Cela permet aussi de mettre en image la prédisposition des visionnaires et des génies possédant un regard différent sur le monde et leur environnement. Ils sont capables d’anticiper, de synthétiser des choses avant tout le monde.

Un long projet lourd et douloureux

Megalopolis est un projet de film ambitieux de Francis Ford Coppola, en gestation depuis plus de 40 ans.
Le projet a connu de nombreux obstacles au fil des décennies. Initialement conçu dans les années 1980, le cinéaste a longtemps été confronté à des difficultés de financement en raison du budget colossal nécessaire pour les effets spéciaux et les décors. Les attentats du 11 septembre 2001 ont également remis en question la pertinence du scénario, poussant le réalisateur à abandonner temporairement le projet.
Cependant, il n’a jamais renoncé à son rêve. En 2019, il relance le projet et finit par investir une grande partie de sa fortune personnelle pour le concrétiser, avec un budget estimé entre 100 et 120 millions de dollars.

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25 septembre 2024 en salle | 2h 18min | Drame, Science Fiction
De Francis Ford Coppola | 
Par Francis Ford Coppola
Avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel

Notre critique en points clés

Megapolis impressionne par sa beauté visuelle, mais son ambition narrative complexe laisse le spectateur partagé entre fascination et perplexité.

• Megapolis de Francis Ford Coppola est une œuvre ambitieuse qui plonge dans un New York dévasté où un architecte visionnaire tente de reconstruire la ville après un cataclysme. Le film explore des thèmes profonds tels que l’utopie, la reconstruction urbaine et la vision des grands esprits face aux crises.

• Visuellement spectaculaire, Megapolis se distingue par son esthétisme saisissant. Cependant, on peine à suivre l’intrigue étouffée par une surcharge d’effets visuels et de symbolisme. La tension entre l’optimisme du protagoniste et la réponse plus conservatrice du maire enrichit l’histoire, mais le récit reste confus par moments, malgré de nombreux cartons et infos données par la voix off.