Travailler dur en y mettant tout son coeur. Voici comment cet album est né et reflète l’amour pour la musique. Une production payée à la sueur du front, sans faux-semblant et uniquement la générosité de la création. On est séduit par le concept ICARUS PHOENIX, vous conseille de mettre un casque ou d’allumer votre chaine hifi !
I should Have Known The Thing You Never Said : Une essence Rock, une pépite de nostalgie en 10 titres !
L’ouverture de l’album se fait sur quelque chose d’à la fois audacieuse et maitrisée. On adhère directement à la voix, elle rappelle un peu celle du chanteur de Something Corporate, un groupe ayant eu un vif succès début des années 2000, avec pas mal de synchro dans des séries US. La suite de l’album est fluide et pleines de références au Rock et différentes musiques électrifiées. Allant de Linkin Park à Greenday, la production et les mélodies sont solides. Une belle découverte que nous allons voir en détail !
En dix titres le projet Icarus Phoenix tente d’approfondir l’univers proposé par Drew Danburry. La composition de l’album a vu le jour entre 2021-2022, après des événements marquants de sa vie personnelle, et il a initié le processus d’enregistrement avec des musiciens et producteurs spécifiques. Il est le principal auteur-compositeur et a joué un rôle central dans la création de l’album, faisant de lui le fondateur du projet.
D’autres personnes se sont impliquées dans le projet, essentiels à la réalisation de l’album. Jed Jones, connu pour son travail avec Post Malone et The Killers, a agi en tant que producteur. Jake Bellows, du groupe Neva Dinova, a contribué à la guitare supplémentaire. Justin Pacheco a joué de la basse et Andrew Young de la batterie, permettant d’enregistrer 40 chansons en trois jours. Chaz Prymek, du groupe Lake Mary, et Rocky Cordray, du groupe Teleprom, ont ajouté du bruit et une ambiance supplémentaires, enrichissant ainsi le son de l’album.
Disponible sur Spotify
The Thing You Never Told Me
L’ouverture de l’album se fait avec : The Things You Never Told Me, si on devait expliquer le sens du titre, il met en avant le thème de la dissimulation et du non-dit dans une relation. Il souligne l’importance des vérités non partagées, qui laissent l’autre dans le doute et l’incompréhension. Cette absence de communication est au cœur des conflits et des ruptures. On exprime globalement un sentiment d’injustice face aux mensonges et aux dénégations de l’autre, et une profonde tristesse pour avoir abandonné sa famille et sa vie passée.
Les sentiments évoqués dans la chanson sont la déception, la trahison et le regret. On ressent une douleur non pas liée au rejet, mais aux mensonges et à la justification de ceux-ci. Le thème central est la désillusion face à des attentes insatisfaites, conduisant à une rupture définitive, avec un profond sentiment de perte. Ne restez pas sans pouvoir tout dire, dites-le quand vous le pouvez, car parfois les gens partent soit de maladie, soit emportés par une mort tragique ou simplement par rupture unilatérale.
Live. Give. Lose. Grow – Le cycle de la vie selon Icarus Phoenix
Ce titre reflète un cycle de la vie marqué par l’évolution et l’apprentissage. Chaque mot incarne une étape du développement personnel : vivre des expériences, donner de soi, perdre pour apprendre, et finalement grandir.
La chanson explore les sentiments de confusion, de doute et de changement. Le héros lutte pour maintenir son intégrité face aux jugements et aux transformations imposées par la vie. Il exprime une acceptation des erreurs et des échecs, tout en recherchant l’authenticité et la compréhension. Le thème central est l’évolution personnelle face à des défis, avec un désir profond d’authenticité et de connexion. Avez-vous ado eu une liste d’idéaux, qui se sont progressivement effrités avec les années ? On change, ce qui semblait important à une époque ne l’est plus avec les années. On peut défendre dur comme fer les idées végan, bio etc, mais une fois adulte avec des enfants, trouver que ces combats malgré leur dimension important ne peuvent coïncider avec une vie de famille et des frais économiques importants.
Récemment, un reportage montrait des gens voulant absolument de la farine écoresponsable de proximité, mais une fois face à un produit équitable, se rendent compte qu’en consommer tous les jours n’est pas possible pour une petite bourse. En écoutant cette chanson, on a beaucoup pensé à cette analogie des idéologies adolescentes qui ne sont pas compatibles avec la vie adulte. Pourtant, certains ont le courage de continuer à vivre ainsi. On les regarde avec fascination, jalousie ou on les dénigre ; un réflexe d’autodéfense, car ils nous renvoient à notre propre fragilité et notre faible capacité à lutter contre la pression de la société !
High Tide – Une chanson sur les inondations de la vie
Le titre, que l’on peut traduire en français par Marée haute, évoque une montée émotionnelle intense, une période de forte agitation ou d’inondation symbolique, où les émotions submergent. Cela suggère une situation où des sentiments refoulés ou des conflits internes arrivent à leur paroxysme, tout comme une marée montante.
La chanson aborde des thèmes de désillusion, d’incompréhension et de recherche de sens. On exprime de la frustration envers une personne qui exige tout sans donner en retour, incarnant l’égoïsme et l’ignorance. Le sentiment de vide, malgré le travail et les efforts, reflète une quête existentielle sans réponse, laissant un sentiment de confusion et de désespoir.
Si vous êtes du genre à toujours tout donner, vous avez déjà senti cette colère monter ?! Vous voulez sans cesse apporter tout sur un plateau d’argent aux gens que vous aimez. Quand la frustration, l’incompréhension s’additionnent, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Selon le degré de ce coup d’éclat, cela peut s’apparenter à un Trouble explosif intermittent. Il faut savoir exprimer ses désirs et apprendre à dire non, c’est le seul moyen d’être heureux et d’aller vers votre épanouissement personnel. Ne soyez pas gentil pour être aimé, mais faite le car cela vous fait plaisir !
In the Blood – Une non-évidence, cachant une universalité !
Le titre évoque l’idée d’une connexion profonde, presque inéluctable, inscrite dans les gènes ou dans l’essence même des personnages. Cela suggère plusieurs connotations comme l’héritage, le destin ou à des traits de caractère irrévocables. Étrangement, quand on a écouté ce titre pour la première fois, on n’a pas accroché, mais la seconde écoute était comme un pincement de cœur.
La chanson dans ses paroles explore des sentiments de désespoir, de résignation et de perte. Les images de l’eau, du poison et de la noyade symbolisent une lutte interne, une immersion dans des émotions sombres où les protagonistes semblent se perdre irrémédiablement. Le thème de la fatalité, renforcé par l’évocation de la mort et du sang, souligne une lutte infructueuse contre un sort déjà scellé.
En religion, on parle de prédestination, en littérature et théâtre, on évoque la fatalité. C’est-à-dire une lutte désespérée contre des forces inévitables, comme la noyade et la mort. Les personnages sont entraînés par un courant émotionnel sombre, sans possibilité de s’échapper, soulignant l’inévitabilité de leur destin tragique, déjà inscrit dans leur « sang ». La littérature moderne a pris cela, pour parler de malédiction héréditaire, comme celle décrite dans l’œuvre d’Émile Zola à travers l’Assommoir et La Bête humaine. On se bat contre quelque chose, qui nous rattrape toujours… Est-ce inconscient, est-ce un dieu mesquin ? Quoi qu’il en soit, cela est inscrit dans le sang !
Doctor ! Doctor ! – Allo ? Il y a quelqu’un au téléphone ?
On se souvient de The Rasmus et son tube In the Shadow, où l’on parlait d’une maladie, d’une dépression telle un cancer qui ronge l’âme et le corps.
Dans Doctor! Doctor!, la chanson explore un dialogue entre un patient désillusionné et un médecin qui tente de le convaincre de la valeur de sa vie. On explore les thèmes de la dépression, de la perte de sens et du désespoir.
Le patient exprime un profond sentiment de détachement et de solitude, refusant de voir la valeur de sa propre existence malgré les encouragements du médecin. Les sentiments de résignation et de désespoir dominent, illustrant un combat intérieur entre l’espoir et l’acceptation de sa propre insignifiance perçue.
Peut-être que le docteur a le savoir, mais le patient, lui, a le ressenti. N’oubliez pas, même dans votre quotidien, à ne jamais juger les maux des gens qui vous accompagnent !
Painting (feat. Teleprom)
On saute d’une piste, passant Hatillo 2. Toutes les deux sont sublimes, mais on a voulu aller en détail dans Painting. Cette chanson nous emporte dans un calme étrange et sidérale. Nous n’avons pas trouvé d’équivalent, sauf l’émotion ressenti dans le célèbre Perfect Day de Lou Reed. Ici, il y a un travail sur la texture auditive, on a plusieurs pistes qui coexistent et ont leur propre vie. Selon ce que vous allez chercher à parcourir, vous allez vivre une histoire différente, c’est un peu comme chacun des coups de pinceau composant une œuvre, ils sont indépendants, forment un tout.
En détail, cette chanson parle de quoi ? Elle explore le thème du deuil et de la résilience à travers l’histoire de Sarah, qui utilise la peinture pour surmonter la perte de ses enfants. La tristesse et le désespoir sont omniprésents, mais la chanson souligne aussi la force intérieure de Sarah face à l’inévitable. Malgré les épreuves, elle trouve un moyen de survivre à travers l’art, illustrant ainsi la lutte contre la fatalité et la recherche de paix dans la douleur.
When it’s time to go (I don’t Know If It is)
Ce titre ressemble à l’univers de Ghost of The Robot, le groupe de l’acteur James Master, connu pour son rôle dans Buffy Contre Les Vampires. On retrouve la même énergie que l’opus contenant Good Night Sweet Girl, une chanson sur l’amour d’un gars qui veut le meilleur pour sa meilleure amie, qu’il aime en secret.
La chanson démarre sans prendre des pincettes ! Peut-être pour exprimer l’urgence, le besoin de briser les silences et l’incertitude face à la fin d’une relation, qui se noie dans les hésitations nées de plusieurs conflits, avec en fond une belle histoire qui reste ancré dans l’esprit des deux protagonistes.
La chanson avec finesse aborde les thèmes de la culpabilité, du regret, et du manque d’empathie. Les sentiments mêlent douleur, confusion et besoin de réconciliation, tout en soulignant la difficulté à rompre ou à se détacher émotionnellement. On sent qu’on se fait du mal, mais on reste encore lié à l’autre. On a peur de perdre et ne jamais retrouver l’amour, ou quelque chose de similaire !
Kanashimi (feat. Lake Mary) – vision du Japon
On saute d’une piste, pour aller à la dixième chanson qui cloture l’album avec une note japonaise comme l’ouverture. Formant ainsi une boucle complète. Cette chanson est pleine de sens, pleine d’ambiances qui nous transportent.
Un feat avec Lake Mary, que l’on vous invite à découvrir. A travers ses chansons, on découvre des moments de contemplations, des moments de magie et suspendus. On vous conseille de découvrir Eventually The River Rises Here Too, As It Always Has. Un son très folklorique et pouvant se classer dans l’Alt Pop avec des influences Musique du monde et expérimentale.
Le titre Kanashimi, qui signifie tristesse en japonais (悲しみ.), suggère un voyage introspectif à travers la douleur émotionnelle. Ici, avec cette chanson on explore les sentiments de mélancolie, de lutte contre soi-même, et d’acceptation. Les paroles encouragent l’auditeur à surmonter ses peines, à embrasser la lumière intérieure et à se détacher des illusions pour se reconstruire.

Dans la globalité, cette album est un peu comme un long voyage, ici matérialisé par l’ouverture dans un train japaonais. Les voyages forment la jeunesse, mais permettent aussi de se remettre en question, découvrir d’autre manière de penser. En vivant à l’étranger, nous devons nous adapter et faire avec. La vie en soi est une addition d’épeuves et de changements, pour survivre on doit s’adapter et guérir. Un album sur l’âme humaine, sur l’Humanité dans ses plus belles dimensions et ses pires moments. Pour grandir, il faut savoir aller vers la lumière et offrir au monde le meilleur. Ici, c’est le disque produit par un coiffeur avec ses pourboires. Bravo Drew et ton alter ego Icarus Phoenix. Icare, représentant l’ambition et la chute tragique, et le phénix, symbolisant la résilience et la renaissance. Ce choix de nom de scène exprime la dualité entre la fragilité face à l’échec et la force de se relever et se réinventer après la chute. N’est-ce pas le propre de tout être humain ? Se devant de vivre chaque seconde comme si c’était la fin du monde ? Devant croire en l’Amour, le Pardon et aussi la possible Bonheur ?
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