Loan Frangart nous offre une nouvelle interview à l’occasion de la sortie de son nous court.
Quand vous aurez vu « PHRYGE KILLER », plus jamais vous n’achèterez une mascotte !
Ce court-métrage d’horreur signé Loan Frangart nous plonge dans une atmosphère où l’innocence apparente des mascottes est démentie de la manière la plus effrayante. Une mascotte possédée s’attaque à un groupe d’amis, et vous ne regarderez plus jamais les mascottes de la même façon.
Méfiez-vous des jolies choses, elles sont rarement innocentes !
PHRYGE KILLER n’est pas qu’un simple film d’horreur. Le scénario, écrit par Charlotte Desmullier, explore cette dualité avec brio. La collaboration avec Charlotte D. s’est faite naturellement, le réalisateur ayant déjà travaillé avec elle sur THE SLENDERMAN. Inspiré par le film SLOTHERHOUSE, où un paresseux meurtrier sévit dans une résidence universitaire, Loan a voulu créer un film tout aussi perturbant et captivant.
La musique de la bande-annonce, reprise par Alexandre Chung du trailer de SOUS LA SEINE de Netflix, ajoute une touche de familiarité détournée, plongeant les spectateurs dans une ambiance à la fois contemporaine et effrayante. Ce film, ancré dans le contexte des JO de Paris et utilisant des outils modernes comme Zoom, capture l’instantanéité de notre époque tout en racontant une histoire intemporelle de terreur.
Loan Frangart, qui en est à son 11e court-métrage en moins de quatre ans, continue d’impressionner avec ses projets audacieux. Entre The Shadowed Nightmares Universe et une trilogie MICKEY MOUSE UNLEASHED, il ne cesse de repousser les frontières du genre. PHRYGE KILLER marque également la fin de l’ère CRITIZPROD’ et le début d’une nouvelle phase créative pour Loan.
Durant une rencontre, Loan nous dévoile ses intentions dans la création de courts métrages :
« Mes courts-métrages ne visent pas à être des chefs-d’œuvre techniques, car aujourd’hui, un nouveau type de spectateur est apparu. Ces spectateurs consomment du contenu audiovisuel sur YouTube, gratuitement, sur le pouce, en se rendant au lycée, à l’école, au bureau, ou pendant les pauses déjeuner, sans se soucier des aspects techniques et artistiques. Ce que les spectateurs cherchent en 2024 lorsqu’ils regardent des courts-métrages, c’est simplement une histoire et des personnages. Ils veulent juste appuyer sur « play » et se laisser porter. Il y a encore des passionnés de technique qui ne pensent qu’à cela, mais ils deviennent de plus en plus rares. Certes, cette minorité est encore bruyante, mais elle s’affaiblit face à la montée de la génération TikTok et Reels. Mes futurs courts-métrages s’adresseront à un public de plus en plus large : ceux qui veulent regarder un court-métrage rapidement et sans prise de tête. C’est ce public que je vise désormais.»
- Le scénario est signé Charlotte Desmullier, comment est née cette collaboration ?
La collaboration avec Charlotte Desmullier, la scénariste de PHRYGE KILLER, s’est faite très naturellement. Elle était parfaite sur le tournage de THE SLENDERMAN, alors je suis naturellement revenu vers elle fin avril 2024, en lui disant : « Voilà, je veux faire un court-métrage d’horreur avec un machin mignon et drôle qui tue des gens. ». PHRYGE KILLER est mon 11e court-métrage en l’espace de moins de 4 ans. Fun fact : Je venais de regarder SLOTHERHOUSE / LA MASCOTTE, le film d’horreur sorti en DVD & Blu-ray en avril 2024, distribué par Koba Films, qui parle d’un paresseux (l’animal) qui tue des jeunes en résidence universitaire (lol).
- En regardant la bande-annonce, on pense à la franchise Ouija, ce film n’est-il pas un nouveau warning pour les geeks voulant jouer avec le paranormal en faisant n’importe quoi ?
Absolument, on peut voir ce film comme un avertissement. Tout comme la franchise Ouija, notre film met en garde contre les potentiels dangers de jouer avec des forces paranormales sans en comprendre les conséquences.
D’ailleurs, je précise, et c’est ultra important pour moi : la musique de la bande-annonce est peut-être familière pour certains, c’est normal. Alexandre Chung a repris la musique du trailer du film Netflix SOUS LA SEINE et a changé les dialogues pour en faire quelque chose concernant la PHRYGE et les JO de Paris. Ce sera en quelque sorte le PHRYGE KILLER : Le « SOUS LA SEINE de Loan FRANGART (lol).
- Le film est très contemporain : Zoom, messagerie instantanée… Comment te places-tu dans cette actualité quasi immédiate des JO ? N’est-ce pas une course contre-la-montre de créer et de prendre le risque d’être hors contexte après les JO ?
C’est vrai que le film s’inscrit dans un contexte très contemporain avec des éléments comme Zoom et la messagerie instantanée. Nous avons voulu capturer l’instantanéité de notre époque, y compris l’effervescence autour des JO.
Créer un film en lien avec cet événement majeur est effectivement une course contre-la-montre, mais c’est aussi ce qui le rend excitant. Nous avons pris le risque conscient d’être potentiellement hors contexte après les JO, mais nous pensons que le film trouvera toujours son public grâce à son histoire captivante et ses thèmes universels.
Note : À la vue de ce court métrage, le plan final nous a beaucoup fait penser à l’épisode de Charmed où la figurine d’un ninja prend vie et va s’attaquer aux patients d’un hôpital. Dans le 12e épisode de la seconde saison, Le Fruit Défendu, Piper est piquée par un moustique et développe la fièvre d’Oroya. Léo la soigne en cachette pour la sauver de la mort.
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