MaXXXine – Un métafilm explosif sur l’industrie Hollywoodienne et ses travers


Un vrai metafilm a la dimension sociologique sur Hollywood et le syndrome de la star, où nous voyons des jeunes femmes qui ont essayé d’exister en étant des miss parfaites. Hélas, Dieu ne suffisait pas, elles tentent leur chance sous le regard des films pour adulte.

Maxxxine est le troisième volet de la trilogie initiée par Ti West, précédé par les films X (2022) et Pearl (2023) – disponible sur netflix –, ce dernier étant le prequel de X. Dans chacun de ces films, Mia Goth reprend son rôle emblématique. «Maxine est à un autre stade de sa vie, à l’aube de la célébrité, ce qui fait écho à Pearl, mais d’une autre manière. Elle a évolué, tout comme les films et comme Mia l’a fait dans sa propre célébrité», confie Ti West. Le personnage de Maxine, aspirante actrice de films pour adultes, est la seule survivante de la tuerie de masse survenue dans le premier volet, « X« , se déroulant sur le lieu de tournage d’un slasher des années 70.

Un méta film offert par un maitre de l’horreur

Avec The House Of Devil, The Roost, The Sacrament ou encore The Innkeepers, Ti West avait fait ses premières armes. Un maitre du film d’horreur et de genre, qui nous plonge dans la Californie de 1985. Le code Hayes a beau avoir cessé en 1968, mais l’Amérique Puritaine combat le démon cathodique. Celui-ci vole ses brebis en les éloignant des évangiles. Des églises et des communautés ancrées dans les rigueurs catholiques. Il est drôle de parler de genre classé X, quand nous savons que l’Horreur et la pornographie ont cohabité dans ces zones sombres des vidéoclubs.

Ce film cherche à montrer cette maladie qui pousse des gens à vouloir atteindre la lumière. La science moderne parlera d’une faiblesse narcissique à réparer, d’autre parleront de la possession et de perversion. Cette même bête qui une fois t’accepte te forcera à de la rigueur et de l’hypervigilance pour ne pas finir recraché dans le monde d’après, celui de l’oubli et de l’has been.

Batte Davis déclara pour devenir une star, il faut devenir un monstre, « Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces », prônait Jean-Paul Sartre dans Les mains sales. Ici, nous n’en sommes pas loin et comme le déclare la réalisatrice Elizbeth Bender ( Elisabeth Debicki), sur ce plateau « tout le monde a du sang sur les mains ». Pour réussir, il faut être prêt à tout et ne jamais accepter autre chose que la vie que l’on mérite réellement !

Un casting en or et référence au maitre Alfred.

Mia Goth est explosive, elle donne une fougue au personnage, ce besoin de plaire, d’exister et d’être au centre de l’attention, de briller comme une étoile. Michelle Monaghan confirme son statut de super-actrice après nous avoir époustouflé avec Blood. Lily Collins apparait comme starlette, reprenant la grimace légendaire de l’actrice et mannequin Marli Renfro vue dans la scène de la douche du film Psycho. Durant une séquence, on va comparer l’importance d’aller sur une couleur proche du blond Hitchockien. Quant à Kavin Bacon, il est drôle, menaçant et gauche.

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Note : 5 sur 5.

31 juillet 2024 en salle | 1h 44min | Epouvante-horreur
De Ti West | 
Par Ti West
Avec Mia Goth, Elizabeth Debicki, Moses Sumney

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X-le film est disponible à la vente DVD / Blu-Ray. • Pearl est disponible sur Netflix et aussi à la vente !


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