Playliste est le premier album de Maël Jones, 12 titres pop electro, avec une grande part pour le texte et le sens des mots. La majorité des titres traitent de la mélancolie des sentiments et des attentes des autres.

Maël Jones est un duo belge composé de Maëlle Laduron et Jonathan Neefs. L’une créatrice de bijoux haute couture et passionnée de musique et photographie, le second un coach Vocal et producteur musical qui œuvre au Jonovox Studio. Le duo nait durant la crise Sanitaire, un moment de reconnexion et de retour à l’essentiel.

Ces ondes, son nouveau single en attendant son second album possède toutes les caractéristiques des précédentes sorties. Et si vous grattez un peu, vous pourrez trouver un petit air de Thérapie Taxie et de 21 juin le duo, par le contraste entre la voix masculine et féminine. Un jeu décontracté et plein de faux détachement, au vu des sujets très intimes et universels.

Ce single ressemble beaucoup à C’est quoi ma place, dans cette énumération d’interrogation sur les attentes de la société et notre état d’anxiété. Pourtant, une anxiété qui n’a de vraie existence qu’en se posant des questions sur les choses du quotidien qui nous semblent absurdes.

Dans Gomme, on critique l’amour de la perfection que les réseaux sociaux, les différents médias nous imposent étant comme une norme obligatoire. Il y a aussi la course à la sensation, au buzz avec des images trashs et toujours un excès de réussite. Dans le refrain demandant de gommer les imperfections à coup de Like, de partage – On constate beaucoup d’opposés qui s’affrontent, comme notre esprit jamais serein. On sait que c’est mal, mais on accepte pour rester dans le clan d’une société fonctionnant ainsi.

Une chanson sur la solitude et la manipulation des pensées et des envies des gens qui consomment en masse ces illusions de bonheurs. Oui, car tout cela est une illusion et lorsque nous sommes loin de ces regards connectés, on se pose la question de la réelle existence de ces peoples et influencer. Malgré tout, on va tous chercher à plaire et à entrer dans la ligne de ce diktat des réseaux.

Et peut-être qu’en comprenant bien cette demande de pause illustre parfaitement cet autre single, J’fais une pause, qui est une explosion de ras-le-bol. Ce besoin de faire une pause, car le trop d’informations, de mobilisation de l’attention, et d’émotion mènent à un burn out.

On a aussi ce besoin d’expliquer par des mots savants notre mal-être… La société nous impose de plus en plus d’activités et d’obligations. On essaie de répondre à ces injonctions, et le corps médical met cela sur le dos d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC) nous poussant à toujours vouloir terminer une tâche avant d’en commencer à se reposer. C’est de la mauvaise foi ! En soi, c’est la société qui crée ses pathologies et ses inventions. Rien dans la Nature nous ordonne de faire 20 h d’écran par jour ? Rien nous astreint d’être une taille 34 pour 1m70? Cette mauvaise foi va dans les deux sens, le patient qui se déculpabilise de ne pas avoir trouvé le courage de dire non, – car dire non est souvent déclencheur de la peur du rejet et de ne plus être aimé –. En ce sens, accepter toujours plus nous donne le sentiment d’être nécessaire à la société.

En attendant de trouver une réponse et la force de supporter ces beaux discours, on vous conseille de Monter le son ! Ce n’est pas grave de perdre de temps en temps le contrôle et de vous perdre à travers les chemins menant à cette hypothétique issue de secours ! Prenez le temps de vivre l’instant présent, respirez un bon coup, vous n’allez pas «mourir de rire», comme le chante si bien Mickey 3D

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