Un film sombre et labyrinthique dévoilant les groupes qui agissent comme des fantômes parmi nous. Même si le démarrage du film nous laisse croire à un récit analogue à celui de Moi, Capitaine , il n’en est rien ! Ici, nous sommes plongés dans le quotidien d’un groupe indépendant qui traque les criminels de guerre disséminés dans toute l’Europe.

Jonathan Millet avec Les fantômes arrive à nous plonger dans cette traque gigantesque et dangereuse à travers Strasbourg, la Turquie, Berlin et le reste de l’Europe. Des hommes et des femmes, des anonymes qui ne s’appellent jamais par leur prénom, mais le nom de ville « Berlin », « Strasbourg », un peu comme les compagnons du devoir. Leur devoir traquer les criminels de guerre, ceux qui ont tué, violé ou participer à des crimes.

Le réalisateur arrive à traduire cette peur dans le regard des réfugiés, ils ne font plus confiance à personne, car au sein des camps, il y a des indics, qui travaillent en souterrain pour le régime.

Est-il question de vengeance ? d’Humanité ? Le film ne cherche pas à juger, mais à montrer une réalité. Sur toile de fond, il y a la grande Littérature et les Arts Humanistes, comme L’Odeur du Jasmin, un récit poignant explorant les ravages de la guerre et la résilience humaine à travers les yeux de ses personnages. Le livre met en lumière la brutalité des conflits, l’impact dévastateur sur les vies individuelles et les communautés, ainsi que la capacité des personnes à trouver l’espoir et la beauté, même dans les moments les plus sombres.

Tout comme ce livre de Mohamed Diab, Les fantômes examine la guerre et ses conséquences, offrant une réflexion profonde sur la condition humaine : à la fois la fragilité et la force de l’Homme au sein de l’humanité. Malgré toute la brutalité de ce film, Hamid reste un héros existentialiste, il se bat pour un idéal et met sa vie au service d’une cause. Mais, ce dernier ayant déjà tout perdu, n’agit-il pas par désespoir ? N’hésitez pas à découvrir le film dès demain au cinéma.

Le film suit ces invisibles qui luttent contre les terroristes de guerre, de manière anonyme et méthodique. Ils les traquent, montent des dossiers pour les faire tomber ou les attaquent de manière frontale. Le film est bien rythmé, presque thriller, mais avec une manière de film particulière.

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3 juillet 2024 en salle | 1h 46min | Drame, Thriller
De Jonathan Millet | 
Par Jonathan Millet, Florence Rochat
Avec Adam Bessa, Tawfeek Barhom, Julia Franz Richter