Un Ep composé de 4 titres qui possède chacun un univers, mais forme un tout singulier. Très éloigné du Rock et de la Folk que nous diffusons habituellement. My Gravity Girls possède néanmoins beaucoup d’atouts qui nous ont séduit comme la voix et les programmations électroniques. La structuration des chansons prend la forme typique du Rock et de la Pop, retirant ainsi l’aspect décousu et expérimentale de certaines formations électroniques Et c’est en cela que nous avons été séduits par ces quatre essais musicaux.

L’ep s’ouvre sur Silly, des notes de guitares et une production très massive font vibrer le titre. On pense à Mickey 3D pour la voix et aussi beaucoup de formation émergente du début des années 2010. On y trouve un peu de Depeche Mode et the Killers, cette même manière de créer des ondulations presque hypnotiques, mais aussi dans la manière de chanter des rimes entêtantes.

La chanson exprime douleur, honte et confusion. Les paroles décrivent une lutte intérieure, avec des « flocons blancs » de blâme et des « étoiles brûlantes ». L’auteur se sent mieux en perdant son esprit. La honte noire et la douleur dans les veines suggèrent quant à elle une souffrance persistante et un désir d’évasion.

Crosslines débarque de manière naturelle, comme si l’EP avait été écrit comme un tout, une continuité. Le titre est une invitation à la contemplation, tant dans sa manière de faire sonner les notes de synthétiseurs, que le mixage des différentes pistes.

La chanson nous met dans une immersion de nostalgie et de mélancolie. On repense à sa jeunesse insouciante et heureuse, mais ressent maintenant une perte et un vide. Les paroles évoquent des souvenirs troublants, la solitude, et une quête de signes et de lumière dans un contexte de confusion et de désespoir.

Le tout beigne dans les thèmes du regret, de la perte de repères et de l’absence de sortie sont omniprésents, créant une atmosphère sombre et introspective.

Avec Nike, nous sommes dans de la Pop Lo-Fi, mais nous sommes restés sur notre faim. Peut-être, car nous avons un entre deux entre un EP bien produit, des émotions très fortes dans le titre précédant et là, toute la tension est redescendue.

Toujours dans cette quête de nostalgie et d’espoir alimenté par le désir, le protagoniste semble se languir d’une connexion émotionnelle, demandant à l’autre personne de rester, de partager des moments de calme et de réconfort.

Dans Nike, la référence est celle à la chaussure, pour ancrer les paroles dans un réel, et faire grandir le sentiment général, qui est empreint de mélancolie et d’attente, avec une lueur d’espoir pour un changement positif.

Avec Loop, nous sommes dans la proposition la plus singulière. On a pensé à Weezer et Travis dans la manière de faire monter l’auditeur dans un grand huit émotionnel.

La chanson clôture l’EP et nous donne un sentiment de confusion et de désespoir mêlé à une contemplation de la vie et des relations. Un titre à l’image du reste de l’EP, un grand bain musical mêlant différentes influences : Rock, Pop, Lo-Fi, Indie… Et dans cette chanson, on parle de l’amitié et la complexité des échanges avec nos proches. Les paroles sont caractérisées par des pensées sombres, comme le désir de mourir. Cependant, des éléments positifs émergent, suggérant une complexité émotionnelle profonde.

En quelques mots, L’EP Silly disponible depuis le 10 mai 2024 offre un son éclectique, le groupe allie expérimentation électronique, folk sombre et constructions indie-rock, offrant une expérience musicale émotionnelle et évocatrice. Le parcours de l’âme est décrit dans chacune des tracks, livrant une expérience sensorielle et onirique !

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