Le nouveau film de Jeff Nichols, prévu pour le 19 juin 2024, offre un voyage nostalgique dans l’Amérique des années 60, inspiré par le livre de photos de Danny Lyon. Le récit plonge dans l’univers des motards du Midwest, mettant en lumière l’ascension d’un gang de marginaux vers la notoriété. Projet avorté par Disney, mais qui trouve la lumière à travers Universal Pictures, il arrive à faire renaitre une époque, celle des clubs de Bikers. On découvre leur vie, la réalité, et comment progressivement, ils sont passés de club à gang où la violence prévalait sur le respect.

Une forme de parrain
On pense beaucoup dans certains passages comme celui du bar à un esprit de famille, comme dans le Parrain et la fameuse scène où Johnny vient voir Don CorLeone pour lui demander un service. Le chef du gang, de l’association était respecté et on pouvait faire des kilomètres pour les voir, pour proposer ses services. Le film est plein de nostalgie et pourtant, ici il n’y a pas que le côté image d’Épinal, ce sentiment n’est pas doré, on ressent pleinement combien ce milieu peut bouffer, miner et détruire le quotidien.
Un film Rock, un film nostalgissant !
Au délà de la nostalgie, il y a une volonté derrière, celle de Jeff Nichols, qui est animé par la quête des thèmes universels dans ses films. Pour lui, une histoire universelle peut être ancrée dans une région et une époque spécifiques tout en touchant un large public. Son inspiration découle de la notion de construction identitaire, explorant la recherche d’identité propre à chaque individu. On a tous dans notre tête un héros, quelqu’un qui nous a inspiré à devenir quelqu’un de meilleur ou de faire certains choix de vie. Avec ce film, on aborde l’identité américaine et masculine, mais transcende ces concepts pour une réflexion plus globale sur la formation de soi. Jeff souligne la tendance contemporaine où les gens se définissent selon leur genre, leur origine ethnique, ou leur culture. Cette quête identitaire est souvent liée à des communautés spécifiques qui offrent un sentiment d’appartenance. Ici, entrer dans un club permet de trouver un sens, une motivation et agir pour un groupe, un collectif. En associant cette réflexion universelle à l’univers des bandes de motards, il crée un récit à la fois violent, singulier et séduisant, susceptible de toucher un large public.
Si le film marche par son esthétique forte, il y a également ce casting prestigieux, avec Austin Butler, Tom Hardy et Jodie Comer en tête d’affiche, incarnent avec brio les personnages clés de cette épopée.
Il se livre dans une réalisation de passionné et fusionne habilement la montée en puissance du gang avec le contexte tumultueux de la Guerre du Viêtnam. Cette double narration offre une réflexion profonde sur l’appartenance et l’identité, tout en célébrant l’esthétique rebelle des motards. Une philosophie de vie, un sport, une famille.
Chaque membre du casting apporte une profondeur unique à son personnage, sous la direction attentive de Jeff Nichols. Quant à Jodie Comer, l’incarnation de Kathy est un défi passionnant, puisant son inspiration dans les photos d’époque pour donner vie à ce personnage ordinaire, mais fascinant.

L’acteur jouant Benny, Austin Butler est bouffé par Jodie Comer (Kathy), dont la prestation et le personnage est imposant et magnétique. Tom Hardy est une belle surprise dans le rôle du grand parrain du club !
Le film arrive à nous emporter dans une immersion dans les années 60, on ne peut qu’avouer ce travail méticuleux pour toute l’équipe de production. Des décors aux costumes en passant par les véhicules d’époque, chaque détail a été soigneusement étudié pour recréer l’atmosphère authentique de l’époque. Cela sonne vrai et authentique, là où certains films semblent bloqués dans un entre deux.
À travers The Bikeriders, Jeff Nichols offre une vision captivante et authentique de l’Amérique des années 60, explorant des thèmes intemporels tout en rendant hommage à une sous-culture emblématique de cette époque révolue. N’hésitez pas à rapidement aller dans certains UGC, comme celui de Bercy Village pour découvrir une exposition des images du film !
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19 juin 2024 en salle | 1h 56min | Policier, Drame
De Jeff Nichols |
Par Jeff Nichols
Avec Austin Butler, Jodie Comer, Tom Hardy
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Une réflexion sur “The Bikeriders, quand Jodie Comer prouve une fois de plus qu’elle est l’une des actrices de la décennie !”