Apprendre un peu plus de leur histoire et abattre les préjugés et la peur de la différence. Le film est foudroyant et éclaire sur beaucoup d’apriori que l’on s’est construit malgré nous. Ces gens libres aimeraient qu’on les aide à faire perdurer leur histoire, leur culture et que l’Europe comprenne mieux leur modèle de vie.

On découvre les camps, la libération très lente pour les tziganes. Mais aussi les carnets anthropométriques instaurés en 1912 et supprimés en 1969, qui étaient obligatoires pour toutes les personnes nomades. Puis fut instauré le livret de circulation, qui était obligatoire jusqu’en 2015. Au-delà de leur côté discriminatoire, ce documentaire dévoile les problématiques économiques et quotidiennes, où les villes leur refusent de rester plus d’un certain temps sur les emplacements officiels.
C’est pour cela qu’ils sont nombreux à s’installer en périphérie des grandes villes. Leurs enfants ont l’obligation d’être scolarisés, mais comment est-ce possible lorsqu’on leur impose de sans cesse bouger ? Se sédentariser est souvent la solution pour essayer de construire des racines dans une société immobile où celui qui navigue au gré du vent semble instable et incontrôlable.
Un très beau film à diffuser et à partager !
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24 avril 2024 en salle | 1h 25min | Documentaire
De Henri-Francois Imbert |
Par Henri-Francois Imbert
Quelques mots sur leur culture et leur langue
La communauté tsigane, également connue sous le nom de Rom ou Romani, a des origines ancestrales floues, mais elle est souvent associée à l’Inde du Nord. Les Roms ont migré vers l’Europe et d’autres régions il y a plusieurs siècles, traversant continents et frontières. Cette diaspora a été marquée par des périodes de persécution et de discrimination, mais elle a également préservé leur identité distincte.
La langue romani, dérivée du sanskrit, est un élément crucial de leur culture et les relie où qu’ils aillent. C’est un symbole d’unité parmi les différentes communautés tsiganes dispersées à travers le monde, permettant la communication et le maintien de leur patrimoine culturel. Malgré les défis rencontrés dans leur histoire, les Roms ont maintenu leur langue et leurs traditions, renforçant ainsi leur identité collective.
La chanteuse et artiste Ari Kali utilise la langue Romani dans ses chansons.
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Une réflexion sur “Le Temps du voyage, un autre regard sur les tsiganes”