Première affaire, comment Noée Abita subjugue les spectateurs dans ce drame judiciaire


Noée Abita est subjuguante dans ce rôle d’avocate obtenant sa première affaire de droit pénal.  Un film qui rappelle que seule la vérité du client a de l’importance, cette vérité devient celle de l’avocat. Un film captivant de Victoria Musiedlak qui nous fait vivre un grand plongeon dans la notion de la Vérité.

La réalisatrice arrive à restituer la tension émanant de cette affaire et on prend du plaisir à voir cette novice prendre confiance en elle, puis s’affirmer. Un film sur la vocation, celle qui donne envie de toujours aller plus loin et explique le feu sacré et la rage de réussir !

Quelques mots sur la construction du film

Victoria Musiedlak a créé Première affaire en s’inspirant de l’évolution remarquable d’une jeune femme de son entourage, devenue avocate. Elle a observé comment ce métier avait façonné sa personnalité, transformant une jeune timide en une femme affirmée, mais nerveuse.

La réalisatrice s’est profondément documentée, lisant des comptes rendus d’auditions pour capturer l’intensité psychologique des moments judiciaires. Ces documents lui ont rappelé la profondeur d’une analyse psychanalytique, dévoilant des secrets et des non-dits. En rencontrant des avocats et en assistant à des procès, elle a exploré les défis et les émotions intenses associés à ce métier.

Quand l’actrice surpasse l’idéalisation du personnage de fiction.

Noée Abita a été choisie pour incarner le personnage principal, apportant à la fois une fragilité et une profondeur à son rôle. La réalisatrice a également puisé dans diverses références cinématographiques et documentaires pour façonner l’esthétique et le ton de son film, visant un réalisme saisissant. Sa collaboration avec le directeur de la photographie a permis de créer des cadres précis et une atmosphère visuelle captivante. Enfin, le casting de François Morel dans un rôle cynique a ajouté une dimension ironique à l’histoire.

L’actrice a transcendé l’idéalisation du personnage de fiction en lui apportant une humanité authentique et nuancée. Au lieu de se limiter à jouer les traits superficiels du rôle, elle explore la complexité émotionnelle et psychologique de Nora. Dévoilant ses luttes internes, ses vulnérabilités et ses forces, la rendant plus que juste une figure de papier. De plus, on voit le cheminement d’une avocate idéaliste à quelqu’un qui va se focaliser uniquement sur la vérité de son client. Une évolution progressive et exploitée de manière crédible tout au long du film.

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Note : 4 sur 5.

24 avril 2024 en salle | 1h 38min | Drame
De Victoria Musiedlak | 
Par Victoria Musiedlak
Avec Noée Abita, Anders Danielsen Lie, Alexis Neises


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