A cette occasion, il a même retrouvé le matou de la pochette originale, et nous livre une relecture de cet album mythique. Un master piece avec de nouveaux arrangements plus intimes et surtout des collaborations sur chacun des titres. Des grands noms comme Francis Cabrel, Olivia Ruiz et bien d’autres chantonnent les amours désabusées et tristes d’un gars toujours tiraillé au bout d’un téléphone qu’il attend depuis 20 ans qu’il sonne enfin.

Des textes pleins d’images et de poésies de l’instant déjà perdu.

Calogero est de la partie et sur Elle m’a dit offre une réalisation puissante et pleine de sens. C’est cruel de dire a quelqu’un je crois que … Car croire a toujours ce revers de doute et obscur. Et ça fait mal, pourtant on referme cette fenêtre car mourir d’amour n’est plus de notre âge !

Et notre Stéphane Eicher vient même offrir un peu de sa voix, en se questionnant sur la différence entre le bon temps insouciant et l’idée de programmer les prochaines années de sa vie.
Cette chanson était si Pop, là sonnant comme une forme de ballade pour la peur de l’engagement, car l’avenir signifie forcément la prise en pleine gueule du quotidien. Symbolisé par ce fameux réveil, où l’on a peur du jour où l’onirisme se fracasse sur la froideur d’un quotidien. Une réalité, qui écrase nos rêves de complicité, ce moment où la télé va s’arrêter et se mettre à sangloter en réalisant que le bon temps est déjà derrière ce « Nous ».

Après tout, il faut se battre, surtout quand les désirs de l’autre sont des ordres et qu’ils font désordre dans notre esprit. Un moment l’autre doit quitter cette relation, car elle était construite sur une idylle de quelque temps, la différence d’âge rattrape peu à peu l’incroyable idée d’un amour sans saison et sans limites.