Petit ovni, petit bout de femme, June the Girl nous a fait découvrir son monde Pop il y a quelques années. Au gré des mélodies, elle a construit son petit bout de chemin. Sa signature avec le binôme F. Welgryn, W.Rousseau via Intense pourrait bien être l’accélérateur de sa carrière, lui permettant enfin de passer de la Indie Culture à la Pop Culture !
L’ep démarre sur un titre dédié à l’être le plus terrifiant du monde de l’horreur, s’attaquant aux gens via leurs rêves.June arrive à proposer une romance sombre et moderne à la recherche de ce démon sur Tinder.
La production très moderne joue sur les codes esthétiques en ajoutant des notes de synthé rappelant les prods des films d’horreur comme Halloween.
Durant les années 70-80, le synthétiseur analogique Moog Model D vécut ses heures de gloire. Souvent associé à la musique de films d’horreur et de science-fiction. Il a été utilisé par le compositeur John Carpenter pour créer ses thèmes musicaux emblématiques.
Le second titre fait frémir et nous l’avons déjà présenté il y a quelques mois. Tiré de l’une des creepy pasta du web la plus connue, Slender Man. Cette créature légendaire, née sur Internet dans les années 2000, est décrite comme une figure longiligne, sans visage. Son origine est floue, mais il est devenu populaire grâce à des histoires, des vidéos et des jeux en ligne qui ont alimenté sa mythologie.
Ce qui est ironique avec cette chanson, ce sont les premiers mots : Hello et la référence à un monde qui va mal… Est-ce une petite référence à Pauline et son «Allo le monde ?». Quoi qu’il en soit, le résultat apparait tel un joli effet de contraste entre la description d’un monde partant en vrille et une forme d’imploration ou d’une lettre ouverte à entité issue des légendes urbaines !
Les reasons why propose une immersion dans le monde composé de drôles de héros. Un monde peuplé de frayeur qui nous font peur pour de faux, alimenté par des séries B et des films de Bruce Lee.
La chanson propose une immersion sombre et introspective, marquée par des sentiments de mélancolie et d’aliénation, tout en mettant en avant l’influence de la culture populaire et des médias sur l’identité du personnage principal.
Les références à « Lana » et « Lebo, Lebowski » suggèrent une quête d’identité à travers des figures emblématiques, renforçant l’angle culturel de la chanson. Le titre « Du clan des virgin suicides » évoque une communauté aux idées sombres, tandis que le refrain répétitif « Il doit y’avoir des reasons why » traduit une recherche constante de sens. En quelques mots, cette chanson offre une introspection poignante sur les complexités émotionnelles d’un individu, ancrée dans la culture pop et la quête d’identité.
On vous conseille la version acoustique.
Éternel sunshine est la plus belle surprise de l’Ep. Reprenant toute la trame du film de Michel Gondry. Le film explore les thèmes de l’amour, de la mémoire et de l’identité à travers une narration non linéaire et imaginative.
Nous sommes bien loin de l’hôpital pour des cœurs brisés et les filles sentimentales, si bien décrit dans les premiers titres de June. Mais peut-être que cette technologie du futur serait la solution ? La chanson repend les grands axes du film Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Nous suivons la descente en enfer de Joel et Clémentine, après une rupture, ils décident d’effacer leurs souvenirs. Alors que leurs mémoires s’effacent, Joel tente de préserver leurs moments précieux. Le film explore l’amour, la mémoire et l’identité.
La chanson synthèse en quelques mots le paradoxe de la quête amoureuse où nous la cherchons en étant passif et actif à la fois. On a tellement peur de souffrir qu’on prend la première sortie. Un peu comme la relation toxique de Robin et Ted, on cherche sans cesse à fuir, éviter d’avoir mal. Et si cette technologie existait… ce serait la pire des choses qu’il soit !
Cavales au Bates Motel, une belle surprise en termes de références hitchcockiennes !
Rebaptisé Bates Motel pour sa sortie en single. Voici un autre bijou, une chanson à la fois Pop et magiquement ancrée dans l’univers d’Hitchcock ! L’évocation du Bates’ motel rappelle immédiatement Psychose, avec son ambiance sinistre et la chambre iconique où se déroulent des scènes marquantes du film. Quant à l’heure mentionnée, 3 heures du mat, évoque Fenêtre sur cour où l’intrigue se noue durant des nuits de surveillance.
Bien que Michigan Avenue ne soit pas explicitement liée à Hitchcock, son atmosphère urbaine évoque les décors mystérieux de films comme Vertigo ou North by Northwest.
Même le choix des expressions subtile et créative : Filer à l’anglaise suggère discrétion et suspense, caractéristiques des intrigues hitchcockiennes. Le bar sordide et les scènes de dernier virage devant les flics excités rappellent les lieux et poursuites dangereuses typiques des films du maître du suspense. L’identification et la traque sont mises en avant par la mention de « Ta gueule aux infos, ta photo grand format », rappelant les situations de danger et de poursuite dans l’œuvre de Hitchcock. Enfin, le meilleur pour la fin la mention « On est tous un peu Norman, Un peu Bonnie, Un peu Clyde » fusionne les univers de Psychose et Bonnie and Clyde, soulignant l’ambiguïté morale et les personnages complexes chers à Hitchcock.
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En quelques mots, cet EP est celui de l’affirmation de soi, brodé de références à la Culture Pop. On sent l’amour d’une artiste qui a grandi avec des posters de Buffy, Charmed dans sa chambre. Quant à l’horreur, c’est souvent le moyen de nous amuser à nous faire peur en assumant et en étant demandeur. Alors que la réalité nous entourant est généralement bien plus atroce. Comme le dit si bien l’artiste » Je pense que c’est peut-être ce besoin de se faire peur tout en gardant le contrôle, chose que je n’ai pas forcément dans la réalité et puis la réalité est bien plus effrayante à mon goût que je trouve un certain réconfort dans l’horreur bien que ça peut paraître paradoxal « . Croire au surnaturel, au monstre, aux fantômes nous rassurent, car on espère qu’il y a un au-delà, un autre monde ! Qu’importe si June n’a pas encore déchiffré des mystères de l’Univers, avec ce nouvel Opus elle a trouvé comme parler à la génération X & Y !
On vous conseille aussi de regarder les différents visuels dignes d’affiches de film !
Une dernière pour la fin
À lire :
• Le projet horrifique Slenderman
• L’analogie avec la série Irrésistible.
• Sleep ou la peur de s’endormir, l’analogie avec Freddy
À Écouter le single Et t’as peur de KARRY
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