Un métafilm sur le processus création dans le cinéma libre et sans scénario. Ici, le mécanisme de création prend une dimension presque ésotérique avec une reconnexion avec le hasard et l’univers.

En quoi le cinéma entièrement scénarisé est égocentrique alors qu’un film sans scénario basé sur le hasard des choses est un cinéma du vrai ?
Et si nous devions revoir notre manière de concevoir l’acte de création ? Et si notre manière de créer redevenait plus essentialiste et connecter au monde.
Le film est une lutte interminable pour restaurer la communication entre l’intuition et l’ego ? Comment faire en sorte que le film se crée selon les manifestations de l’univers ? Comment faire un art qui ne reflète pas notre pensée égocentrique, mais le hasard des choses ?
Le cinéma entièrement scénarisé peut être perçu comme égocentrique, car il met en avant la vision et l’interprétation du réalisateur ou du scénariste, imposant une narration et une perspective spécifiques au public. En revanche, un film sans scénario, basé sur le hasard des choses, offre une représentation brute et authentique de la réalité, reflétant la spontanéité et l’incertitude de la vie réelle. Ce cinéma du « vrai » permet une connexion plus directe et sincère avec le public, capturant l’essence et la diversité des expériences humaines sans filtre ni préconception. Quand les acteurs répètent un même mot, un même mouvement, ils doivent vivre ces choses et non simplement les mimer, ils doivent mettre en avant la sincérité et non la mentalisation du monde.
Le Naméssime est-il une redéfinition du cinéma vérité ?
Comme ce courant cinématographique, nous cherchons à capturer l’essence du réel et à explorer les frontières entre fiction et réalité, tout en laissant une place à l’imprévu et à l’intuition dans le processus créatif.

Le titre et son origine :
Le réalisateur et comédien Xavier Bélony Mussel explique comment est né le projet de son film, en quelque sorte une création spontanée née lors du tournage de « Le carnet de santé ». Le scénario, une carte au trésor, était secondaire face à l’intuition et aux coïncidences, guidant le film presque sans mon intervention. De là est apparu le « Naméssime« , une anagramme fictive de « cinéma » selon un enfant fasciné par le 7e art. Il croit en une harmonie du réel et du désir du réalisateur, orchestrée par cette force. Le réalisateur devient un médium dans ce processus créatif, où l’humour allège la quête intense. Le film, teinté d’humour, interroge sur le hasard et la réalité divine, invitant le public à réfléchir sur sa vision du cinéma.
Selon les projections, le film est précédé du film LE CARNET DE SANTÉ
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10 avril 2024 en salle | 1h 12min | Comédie
De Xavier Bélony Mussel |
Par Xavier Bélony Mussel, Rémi Guelfi
Avec Michele Brousse, Xavier Bélony Mussel, Laurent Levy
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Une réflexion sur “Le Naméssime, quand le cinéma devient un acte profondément engagé pour la redécouverte de soi et du monde”