L’exposition captivante « Insert Coin » plonge les visiteurs dans l’univers des jeux à pièces, du baby-foot aux flippers, des années 50 aux années 2000. Organisée par les commissaires Jean-Baptiste Clais et Nicolas Galiffi, elle révèle l’histoire sociale du XXe siècle à travers ces machines emblématiques. La scénographie évoque l’ambiance des cafés où les adolescents se divertissaient, soulignant l’importance culturelle de ces jeux électromécaniques. On vous en dit plus sur cette exposition interactive qui se déroulera du 1er mars au 30 juin 2024 à la Monnaie de Paris.

Une exposition interactive

L’expérience interactive offre aux visiteurs la chance de jouer sur une quarantaine de machines d’époque avec des jetons spéciaux. La Monnaie de Paris éditera ces jetons, recréant ainsi l’excitation originale de l’utilisation de pièces pour activer les jeux. Cette initiative favorise l’interaction intergénérationnelle, unissant les amateurs de jeux de différentes époques.

Au cours de l’exposition, nous redécouvrons comment l’arrivée des téléphones portables fut l’élément déclencheur du déclin des cafés & Arcades en tant que spot de rencontre sociale ; la jeunesse peu à peu à quitter ces lieux de loisir et de retrouvailles, pour changer leur manière de se retrouver. Avec la démocratisation d’internet et des nouvelles consoles de jeu, ce loisir social s’est déplacé dans les foyers, devenant un jeu domestique, en solitaire ou en ligne.

L’exposition retrace chronologiquement l’évolution du divertissement, des ancêtres des flippers au développement des jeux vidéo. L’électronique a joué un rôle crucial, permettant la création de flippers plus complexes et l’avènement des jeux vidéo. L’importance du « high score » est soulignée, incitant les joueurs à performer. Les années 80 ont vu la naissance des salles d’arcade dédiées, tandis que le baby-foot et les flippers sont devenus des sports à part entière. On retrouve également plusieurs accessoires dans l’exposition allant de la VSH, K7 audio au Jukebox offrant la possibilité de choisir un hit appartenant à la période 70-90.

La Culture Pop et son influence sur les jeux

La Culture Pop a beaucoup influencé les jeux, c’est pour cela que des franchises comme Indiana Jones ont eu plusieurs déclinaisons (flipper, jeu vidéo etc). Sous l’impulsion des avancées technologiques, les propositions sont devenues de plus en plus sophistiquées. Nous avons aussi la chance de découvrir comment les machines ont choisi de s’orienter vers la standardisation pour permettre au propriétaire de changer régulièrement de jeu et éviter la lassitude des joueurs. Dans les arcades, on a des jeux un peu plus compliqués s’adressant à des joueurs exigeants, mais aussi des grands classiques comme le Pac-Man.

L’exposition met en lumière l’aspect ludique de l’histoire de la monnaie, soulignant son intégration dans l’univers social et technologique. Marc Schwartz, PDG de la Monnaie de Paris, invite toutes les générations à plonger dans cette expérience unique, redécouvrant ainsi l’atmosphère des cafés, des années 50 aux années 2000. Une célébration immersive du divertissement à pièces, où chaque jeton inséré raconte une histoire.

Exposition « Insert Coin »
Date:	1er mars au 30 juin 2024
Lieu:	Monnaie de Paris
Horaires d’ouverture:
Lundi à vendredi	10h00 – 18h00
Samedi et dimanche	11h00 – 19h00
Tarifs:
Adultes	12€
Enfants (moins de 12 ans)	Gratuit
Étudiants et seniors	8€
Billets:
Disponibles en ligne sur [site]	ou à la billetterie sur place
Visite interactive:
40 machines d’époque jouables
Jetons spéciaux fournis à l’entrée	Pour une expérience authentique
Accès:
Métro: Ligne 7, Station Pont Neuf
Bus: Lignes 24, 48, 67 – Arrêt Monnaie de Paris
Services:
Boutique souvenir
Espace de restauration
Réservations de groupe:
Contactez [groupes@insertcoinexpo.fr]	Tarifs spéciaux disponibles
Commissaires de l’exposition:
Jean-Baptiste Clais
Nicolas Galiffi

Pour aller plus loin : De la création des machines à sous à la démonstration de la puissance de l’informatique

Au cœur de l’essor des machines de jeu à pièces se trouve une histoire fascinante et parfois insolite. Pendant la prohibition à Chicago, les premières machines, conçues par des fabricants liés à la mafia, incluaient des ancêtres du flipper tels que le Baffle Ball et des machines à sous.

Les débuts des jeux vidéo dans les années 1960 se déroulent curieusement dans des laboratoires informatiques et des universités scientifiques, servant de démonstration des capacités des ordinateurs, alors de la taille d’armoires. L’emblématique Space Invaders provoque même une réédition de pièces par la banque centrale japonaise pour éviter une pénurie, témoignant de son succès fulgurant en 1978.

En 1999, Billy Mitchell aurait atteint le score parfait sur Pac-Man, mais des soupçons de tricherie entourent son exploit avec l’utilisation présumée d’un émulateur. Les astuces des joueurs, comme percer une pièce pour la faire glisser dans le monnayeur à l’aide d’un fil de pêche, dévoilent la créativité pour économiser de l’argent. Au cœur de l »exposition, on a même l’occasion de découvrir un exemple de pièce avec une encoche permettant d’attacher un fil de pêche.

Dans les années 1950, les flippers sont accusés de rendre les jeunes violents, tandis que Sega, initialement « Service Games Japan, » importait des juke-box et flippers pour les soldats américains au Japon. Les baby-foot, inchangés depuis les années 1960, ont trouvé leur forme parfaite dès leur création. Des chansons, de Téléphone à The Who, rendent hommage au flipper, devenu une icône musicale.

Pour éviter toute triche ou violence, les constructeurs rusent : pour dissuader les joueurs de taper sur les flippers, des « tilts » ont été installés, désactivant les batteurs en cas de choc brutal, privant ainsi le joueur de points. Ces anecdotes pittoresques offrent un éclairage sur l’évolution passionnante des jeux à pièces.

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