Une Pulp Fiction Girly très musclée ! Vous cherchez une bonne comédie décomplexée et sans tabou. Avec Drive-Away Dolls, on détient le plus déjanté des roadmovies ! Le film arrive à montrer comment un quiproquo va peu à peu dégénérer et devenir une mission survie.

Le film Drive-Away Dolls, écrit et réalisé par Ethan Coen avec la collaboration de Tricia Cooke, propose une comédie déjantée dans la lignée des films de série B des années 60 et 70. La problématique centrale émane des péripéties de deux amies lesbiennes, Jamie et Marian, embarquées malgré elles dans une aventure loufoque lors d’un road trip. La narration oscille entre le grotesque et l’absurde, rappelant l’esthétique des films de sexploitation des années 60, tout en se démarquant par un ton décalé et léger.

Pulp fiction, why ?
Les deux film explores des thèmes déjantés et des personnages marginaux, naviguant entre l’absurde et la violence. Les deux films partagent une structure narrative non linéaire, offrant des vignettes interconnectées et des rebondissements inattendus. Tout comme le cultissime Tarantino, le film mélange comédie noire, violence, et romance, créant une atmosphère pulp.
Les influences de films de série B des années 60-70 et de cinéastes comme John Waters se retrouvent dans les deux, tout en ajoutant une touche personnelle d’Ethan Coen. Cependant, DRIVE-AWAY DOLLS se distingue en intégrant une romance dans son récit, apportant une douceur inattendue à l’univers pulp et offrant une perspective originale sur le genre comique.

Le choix des années 1990, avec la menace du bug de l’an 2000 en toile de fond, accentue la dimension burlesque. L’amour naissant entre Jamie et Marian vient adoucir la trame chaotique du récit, offrant une dimension romantique à cette fable sans foi ni loi. Le film explore aussi les relations humaines au milieu du chaos, en utilisant l’humour et l’absurdité pour traiter du thème de la quête personnelle et de la recherche du bonheur. Le tout dans un contexte de fin de siècle marqué par le changement et l’incertitude.

Une époque déconnectée propice à l’aventure

Le film se distingue par son aspect nostalgique, évoquant une époque où l’absence constante d’accès à internet ajoutait un charme particulier à ce genre de récit. En explorant les péripéties de Jamie et Marian lors de leur road trip, le film réveille la fascination pour une ère où l’incertitude de la destination était amplifiée par l’impossibilité de rester constamment connecté, soulignant ainsi la beauté de l’inattendu et la magie de l’exploration sans l’omniprésence des écrans.

L’absence de smartphones et de réseaux sociaux accentue le mystère des interactions et la surprise inhérente aux rencontres fortuites. La trame narrative exploite intelligemment le suspense lié à l’attente, créant une tension comique qui évoque une époque où chaque coup de fil ou message laissait place à l’anticipation. Ainsi, le film célèbre une période où l’absence de connexion permanente ajoutait un piquant particulier aux histoires de voyage, offrant une dimension unique à la recherche du bonheur au milieu du chaos, tout en soulignant la délicatesse des relations humaines.

Si les deux héroïnes sont excellentes, les personnages secondaires le sont également. L’ex-copine bafouée, les hommes de mains à côté de la plaque ou encore une équipe de sport féminine experte en pyjama party. Tous les traits de la comédie et des archétypes sont poussés à leurs extrêmes et même quand on pense avoir tout vu, le scénario arrive encore à nous surprendre.

Peut-être qu’une partie des spectateurs seront un peu choqués de la liberté sexuelle prônée dans ce film; bien que finalement cette même liberté semble limitée pour celles et ceux qui ne sont pas des personnalités publiques.

Une comédie barrée et feel good portée par le duo
Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan !

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3 avril 2024 en salle | 1h 24min | Action, Comédie, Thriller
De Ethan Coen | 
Par Ethan Coen, Tricia Cooke
Avec Margaret Qualley, Geraldine Viswanathan, Joey Slotnick