Il n’y a pas d’ombre dans le désert


IL N’Y A PAS D’OMBRE DANS LE DÉSERT explore la complexité des relations familiales et les séquelles de la Shoah à travers le prisme de deux générations. Le réalisateur, Yossi Aviram, évoque le poids du passé, soulignant comment les comportements des parents rescapés influent sur la vie de leurs enfants. La quête identitaire, ancrée dans la culpabilité, se dévoile au fil des dialogues entre le personnage principal, Ori, et son amie Anna. L’usage subtil de l’animation renforce la dichotomie entre fiction et réalité, soulignant la recherche incessante d’un équilibre. Le désert, lieu à la fois physique et symbolique, offre une catharsis libératrice, illustrant la capacité à transcender les traumatismes. En explorant ces thèmes universels, le film pose des questions profondes sur la mémoire, la rédemption et l’acceptation de soi, révélant ainsi l’héritage douloureux qui perdure au fil des générations.

Yossi Aviram dirige Valeria Bruni Tedeschi et Yona Rozenkier – également co-scénariste – dans Il n’y a pas d’ombre dans le désert, un drame sur la question de la reconstruction de soi et le quête de réponse.

Le réalisateur questionne le droit de savoir et aussi celui de ne rien dire. Beaucoup de personnes empêchent les morts d’être au calme en voulant des réponses afin de combler le vide dans leur histoire personnelle et familiale.

Il n’y a pas d’ombre dans le désert est cette course poursuite après le passé, après le vide et l’absence. Si in n’a jamais réellement des réponses à nos questions, d’autres personnes eux arrivent à faire le deuil, malgré nos demandes insistantes. Au sein d’une famille et dans notre entourage, comment faire cohabiter le non-sens et la résiliation ? Certains combats font du bruit, d’autres mènent à la cristallisation du désir puisé dans différents récits, tels des souvenirs écrans, où l’on y projette notre besoin de réponse, besoin d’amour et de réconfort.

Un film poétique malgré un sujet brut

À travers beaucoup de poésie et de tendresse, Yossi Aviram nous emporte dans des séquences d’animation illustrant des extraits des romans et des manuscrits du couple formée le temps d’un procès. Une romancière à succès en quête de réponse et un homme qui construit sa vie en imaginant des liens entre les récits de cette dernière et ses propres désirs. Où est la part du vrai et du fantasme, nul le saura.

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Note : 4 sur 5.

28 février 2024 en salle | Drame
De Yossi Aviram | 
Par Yossi Aviram, Valeria Bruni Tedeschi
Avec Valeria Bruni Tedeschi, Yona Rozenkier


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