SCRAPPER l’apprentissage du pardon et du deuil


Un portrait de famille touchant, un récit sur le deuil, la réparation des blessures et l’apprentissage de la paternité. Le film affirme que rien n’est jamais perdu et qu’un père ou une mère a toujours sa place dans la vie d’un enfant, il faudra du temps et aussi beaucoup de patience.

Un duo à l’écran brillant et touchant incarné par Harris Dickinson et Lola Campbell dans les rôles respectifs de Jason et Georgie. Le tout sublimé par la caméra de Charlotte Regan et la photographie de Molly Manning Walker. Une esthétique à la fois Pop et contemporaine, avec une dose d’humour permettant de garder l’attention du spectateur face au sujet du processus du deuil et de la perte d’un parent.

Apprendre à faire confiance

Accepter quelqu’un dans sa vie après avoir été abandonné demande du temps et de la patience. Géorgie, confrontée à la présence de Jason, doit entreprendre un voyage émotionnel complexe. Le sentiment d’abandon laisse des cicatrices profondes, nécessitant une reconstruction progressive de la confiance. Géorgie doit apprendre à laisser tomber ses réserves et à ouvrir son cœur à Jason en tant que père potentiel.

De son côté, Jason se trouve face à une courbe d’apprentissage abrupte en matière de paternité. Les codes et les responsabilités qui accompagnent le rôle de parent sont souvent méconnus, et Jason doit s’engager à comprendre les besoins de Géorgie, à tisser des liens affectifs et à démontrer une constance rassurante.

Le temps devient donc un allié précieux dans ce processus d’acceptation mutuelle. Géorgie et Jason doivent surmonter les doutes et les appréhensions, établir des bases solides et laisser place à l’évolution naturelle de leur relation. Les erreurs seront inévitables, mais c’est à travers ces expériences que la compréhension mutuelle grandira.

À force de patience et de compréhension et beaucoup volonté d’apprendre, ils vont apprendre à créer leur propre relation. Ce processus, bien que difficile, peut être gratifiant et conduire à une relation parent-enfant différente où chacun doit comprendre sa place.

Quelques mots sur le choix des acteurs et la production

Lola Campbell, débutante au cinéma, incarne Géorgie dans « Scrapper« , après une audacieuse vidéo de casting. Jason, interprété par Harris Dickinson, représente un jeune père. La réalisatrice Charlotte Regan, inspirée par son amour du cinéma de la classe ouvrière, cherche à transmettre une joie de vivre tout en explorant le deuil. Le choix du lieu, une banlieue londonienne, reflète l’univers intime de Géorgie. La directrice de la photographie, Molly Manning Walker, récompensée à Cannes, apporte son expertise visuelle.

La dimension cartoonesque accentue la perspective de Géorgie, soulignant sa maturité malgré son contexte ouvrier. La sélection dans des festivals renommés, tels que Sundance, atteste de la reconnaissance du film. Le récit, imprégné d’énergie enfantine, évolue en fonction des humeurs de Georgie, et la relation avec Jason nécessite du temps et de la compréhension.

Scrapper offre ainsi une immersion visuelle et émotionnelle, capturant les défis de l’acceptation et de la paternité dans un monde ouvrier vibrant et coloré. Un film sur la lutte, le deuil, la résilience et la joie dans la vie ouvrière de Géorgie, capturées avec audace par la réalisatrice Charlotte Regan.

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Note : 4.5 sur 5.

10 janvier 2024 en salle / 1h 24min / Comédie, Drame
De Charlotte Regan
Par Charlotte Regan
Avec Harris Dickinson, Lola Campbell, Alin Uzun


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