Memoriam, vous êtes au cœur du show


Imaginez être au cœur d’une pièce de théâtre, où l’ensemble du lieu est à l’image de la pièce. Des écrans, des tubes led. Quand vous entez dans la pièce, sur scène, des êtres étranges créatures travaillent. Un peu comme pour Hair ou actuellement Molière le spectacle musical, on casse les conventions en mettant des comédiens déjà dans l’espace pour créer une surprise.

La situation initiale est l’arrivée de deux jeunes femmes dans un lieu étrange. L’une d’elle ne se souvient plus de grand-chose.Au cours de la pièce, nous allons découvrir un système de modélisation du concept de refoulement, l’amnésie traumatique et tout ce qui compose le processus de la mémoire.

Un peu comme dans une grande enquête géante, l’héroïne va chercher à comprendre pourquoi elle a oublié.
Très rapidement, elle comprend en tant que neuroscientifique qu’elle a oublié pour une bonne raison, mais comprendre la cause est la seule solution possible pour s’échapper de ce lieu.

Ce qui est pertinent dans Memoriam, c’est de confronter les représentations actuelles et celle de la psychologie dynamique, comme celle du concept de refoulement et de l’amnésie traumatique s’inscrivant dans la théorie psychanalytique de Sigmund Freud.

Le refoulement désigne le mécanisme psychique par lequel des pensées, des émotions ou des souvenirs inconfortables sont repoussés dans l’inconscient pour éviter l’anxiété. Ce processus de refoulement peut être déclenché par des expériences traumatiques.

L’amnésie traumatique, quant à elle, se manifeste par l’incapacité à se souvenir de certains aspects d’un événement traumatique. Cela résulte souvent du refoulement, où la mémoire est scindée pour protéger le psychisme de la douleur émotionnelle intense. Ces mécanismes de défense visent à maintenir l’équilibre psychique, mais ils peuvent également compliquer la compréhension des expériences passées.

L’amnésie traumatique peut être un moyen inconscient de se protéger contre la détresse émotionnelle, mais elle peut aussi créer des défis lors de la recherche de guérison et de compréhension dans le contexte de la thérapie.

Les différents types de mémoires mises en avant sont :

La mémoire de travail, responsable du stockage temporaire des informations nécessaires pour des tâches immédiates. Elle permet de traiter activement et de manipuler mentalement des données, mais sa capacité est limitée.
La mémoire épisodique, qui concerne le stockage et la récupération d’événements spécifiques liés à des expériences personnelles. Elle nous permet de nous souvenir d’éléments contextuels, de lieux et de moments dans notre vie.
Et la mémoire musculaire, ou mémoire procédurale, qui est liée à l’apprentissage de mouvements et de compétences motrices. Elle permet au corps de reproduire des actions sans nécessiter une attention consciente, résultant de la répétition et de la pratique.

La mémoire comme un gros data center :

On a pour habitude de faire une analogie à une bibliothèque pour expliquer le fonctionnement de la mémoire. Ce modèle de mémoire en tant que bibliothèque est souvent attribué à Richard Atkinson et Richard Shiffrin, qui ont proposé un modèle de mémoire en trois étages. Comprenant la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme, mais ils n’ont pas utilisé directement la métaphore de la bibliothèque.
Pour être plus précis, cette comparaison de la mémoire à une bibliothèque est souvent utilisée de manière générale pour illustrer la récupération d’informations stockées dans un système organisé et accessible.

Ce système de modélisation de la mémoire peut être conceptualisé comme une immense bibliothèque ou un data center, où chaque livre ou serveur représente une unité de stockage d’informations. Les connaissances sont organisées en rayonnages ou serveurs spécialisés, accessibles instantanément grâce à un système de recherche sophistiqué. Lorsqu’une requête est formulée, le modèle récupère les informations nécessaires parmi les innombrables références, permettant une réponse rapide et précise en fonction des données mémorisées dans cette vaste « bibliothèque mentale » ou « data center cognitif ». Pourquoi cela fonctionne ? Créer un chemin ou une représentation menant à une information permet de faciliter la restitution. On peut créer des chansons, des histoires etcs…

En quelques mots, Memoriam est une pièce immersive et non interactive, qui permet au spectateur de comprendre le mécanisme de la mémoire d’une manière originale. Les deux distributions en alternance sont excellentes, tout comme les différents danseurs et danseuses. Sans oublier le travail vidéo et d’effets de lumière !

TOUS LES WEEK-ENDS DU 18 NOVEMBRE AU 11 FÉVRIER AU FULL MOON (PARIS 11ÈME)
Full Moon, 20 rue de Lappe, 75011 Paris (Itinéraire)
Durée 01H20 • Dès 10€ par personne. • https://memoriam-le-spectacle.com


Les samedis & dimanches 14h00 | 16h00 | 18h00 | 20h00

Le Cast A joue les samedis à 18H & 20H et les dimanches à 14H & 16H.
Le Cast B joue les samedis à 14H & 16H et les dimanches à 18H & 20H.

Cast A : Fiona Pincé, Camille Pouget, Benoit Charron, Dylan Posseme, Mariana Luz et Luca Cellura

Cast B : Camille Lhomme, Ludivine Genadinos, Mickaël Pernet, Quentin Laporte, Lise Boucaux et Marwan Ahmad


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