Plongez dans l’univers cinématographique Marvel avec The Marvels, le 33ème opus de la franchise, 3ème de la phase 5, et suite du succès Captain Marvel. Réalisé par Nia DaCosta, ce film promet un mélange d’action, d’humour et de thèmes familiaux, avec un casting de super-héroïnes comprenant Carol Danvers, Kamala Khan et Monica Rambeau. Le film explore des dimensions inédites et met en scène des décors variés, une richesse de costumes, et des chatons Flerken. Avec un budget de 274 millions de dollars, le film s’annonce comme une nouvelle aventure cinématographique, ajoutant un coup de boost l’univers Marvel. Préparez-vous à une aventure extravagante et divertissante.

La fabrique des super-héroïnes :
Rares sont les films mettant en scène des super-héroïnes convaincantes et offrant une intrigue captivante. On se souvient tous de la maladresse de Lois en UltraWoman dans « Loïs et Clark, » où les mouvements semblaient artificiels et étranges. Cependant, dans « The Marvels, » chaque geste des actrices est minutieusement chorégraphié, créant une sensation de naturel et d’authenticité.
Ces super-héroïnes ne se contentent pas d’incarner des personnages exceptionnels, elles apportent une dimension unique, échappant à la simple imitation de leurs homologues masculins. C’est là que cet opus brille particulièrement. De plus, le film est astucieusement conçu pour permettre aux retardataires des précédents volets de se familiariser rapidement avec l’histoire, offrant ainsi une expérience accessible à un large public.
Un combat difficile contre les clichés
D’autres aspects qui nous ont fait sourire dans ce film sont l’intégration de la logique de la réparation des dégâts. Une chose rarement abordée par de nombreuses séries et films, c’est la question de qui répare ou paie pour les dommages, qui est souvent passée sous silence, sauf dans certains épisodes de Charmed, où Paige se pose la question de la possibilité de faire jouer son assurance. Sinon, dans le domaine du septième art, « Batman V Superman » a mis en lumière les dégâts causés par les aliens.
La question se pose de savoir si cette interrogation est soulevée simplement parce que les protagonistes sont des héroïnes ou si elle vise à renforcer le réalisme et la normalité au sein de la famille de la plus jeune du groupe. En explorant cette thématique, le scénario soulève des considérations importantes sur la représentation des femmes dans les médias, en mettant en évidence la manière dont les normes de genre peuvent influencer la perception des rôles et des responsabilités au sein de la famille.

Cela suggère également une volonté de dépeindre des personnages féminins avec une profondeur et une complexité égales à celles de leurs homologues masculins, en remettant en question les stéréotypes traditionnels. Ainsi, cette réflexion contribue à enrichir le récit en insufflant une dimension plus nuancée à la dynamique familiale et en stimulant la réflexion du public sur les rôles de genre dans la fiction.
De plus, cette question peut être interprétée comme un moyen de renforcer la crédibilité et la relatabilité du récit en montrant que même des héroïnes ont des préoccupations et des responsabilités quotidiennes, tout comme n’importe qui d’autre. En dévoilant cette dimension réaliste, le film ou la série peut établir un lien plus fort entre les personnages et le public, ce qui peut contribuer à une immersion plus profonde dans l’histoire. Cela ajoute une couche de réalisme aux personnages et à leurs vies, renforçant ainsi l’impact émotionnel de l’histoire et renforçant l’authenticité des personnages dans le contexte de leur famille et de leur vie quotidienne. On se dit, tient elles aussi doivent faire des courses, déménager et faire leur carton. On casse un peu le concept illusoire du super-héros qui n’a pas de vie civile.
Le mythe du héros sauvant le monde
On notera cependant le recyclage du mythe de Prométhée avec Carol Danvers devant trouver comment sauver le peuple qu’elle a plongé dans le noir. Ce mythe est souvent réutilisé au sein des différentes franchises de Super-héros, un peu comme Superman qui doit guider les humains vers la lumière, ou dans le tout premier film des années 70 et Returns où Lex Luthor se comparait à Prométhée.
Christopher et son regard. Quand même, c’est peut-être ça un super héros, quelqu’un qui en quelques secondes te redonne confiance. Quelqu’un qui ébranle tout et apporte un peu de lumière. La fabrique des super-héros est un héritage gréco-romain qui perdure, car nous avons besoin de modèles pour construire notre société et nos mythes fondateurs.
Les mythes fondateurs et les héros ont toujours joué un rôle crucial dans l’histoire et la société. Ils incarnent des idéaux, des valeurs et des archétypes qui inspirent et guident les individus. Les récits mythologiques grecs et romains, tels qu’Ulysse ou Hercule, ont servi de modèles de courage, de persévérance et d’héroïsme. De nos jours, les super-héros de la culture populaire, comme Superman, Spider-Man et Wonder Woman, continuent de représenter ces qualités et de susciter l’admiration. Ils incarnent des figures emblématiques de justice, de bravoure et d’altruisme, offrant ainsi des exemples auxquels aspirent de nombreuses générations. En ce sens, les mythes fondateurs et les héros continuent de façonner notre société en servant de références pour les valeurs que nous célébrons et les idéaux que nous poursuivons.
Ce qu’on a aimé :
On a aimé les scènes avec les chats et surtout la synchronisation de Memory de la comédie musicale Cats.
On a aimé les effets spéciaux et aussi les décors.
On a adoré le trio féminin Brie Larson, Iman Vellani et Captain Monica Rambeau.
La scène post-générique !
Quelques mots sur la production :
The Marvels tient une place significative dans la chronologie de l’univers cinématographique Marvel, étant le 33ème film de la franchise et le 3ème de la phase 5, précédé par Ant-Man et la Guêpe : Quantumania et « Les Gardiens de la Galaxie 3« . Le film fait suite à « Captain Marvel » sorti en 2019, et il s’intègre dans la continuité des séries « WandaVision » et « Miss Marvel. » L’énorme succès commercial de Captain Marvel avec des recettes dépassant 1,130 milliard de dollars, par rapport à son budget initial estimé à 160 millions de dollars, a fait de cette suite un investissement prometteur.
La réalisation a été confiée à Nia DaCosta, qui a précédemment travaillé sur « Little Woods » et « Candyman« . Le film aborde des thèmes de famille, d’identité, et d’entraide entre les super-héroïnes, explorant la dynamique entre Carol Danvers, Kamala Khan et Monica Rambeau. Il introduit également un nouveau méchant, Dar-Benn, qui est la dirigeante de l’empire Kree. Le film est différent des autres films du MCU, adoptant un ton « fou-fou et ludique » et explorant des univers inédits.

Les coûts de production se situent à 274 millions de dollars, ce qui est dans la fourchette des budgets des précédents films du MCU. Le film met en scène un concept de « place swap » entre les super-héroïnes, avec des pouvoirs partagés, et présente plusieurs chatons Flerken, ainsi que des décors variés et originaux.
La réalisation de ces décors a été un travail complexe et diversifié, avec 54 décors distincts sur 8 plateaux de tournage, allant de planètes extraterrestres à des maisons familiales. Le film est également marqué par une riche diversité de costumes pour les personnages principaux, dérivés des films, des séries, et des comics.
Ce nouveau film se veut être une expérience cinématographique unique, offrant un mélange d’action, de comédie, et d’exploration de thèmes profonds, tout en étant ancré dans le vaste univers du MCU.
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8 novembre 2023 en salle / 1h 45min
Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction
De Nia DaCosta
Par Megan McDonnell (IV), Elissa Karasik
Avec Zenobia Shroff, Brie Larson, Iman Vellani
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