Graffiti Welfare nous livre un album entre intimiste et onirisme.


Faire de la musique qui vous transporte au-delà du réel, c’est un peu ce qui éclot du projet. Entre contemplation et spleen aérien, Graffiti Welfare nous livre un album entre intimiste et onirisme.

Revolving Shores démarre par To Be It, probablement le titre le plus avant-gardiste de l’album. Il va être suivi de Dejableue qui a un rythme similaire au battement d’un cœur. Il y a chose de minéral dans la production, comme dans le titre New Year’s Prayer de Jeff Buckley, on a une impression d’être dans une boucle d’un rite sacré. Ce troisième titre est entrecroisé par Just Follow qui est un liant entre deux morceaux.

On ne ressent pas passer les trois titres, ils sont fluides et la production globale est magnifiée par le mastring.

Graffiti Welfare décrit cet album comme un récit d’incertitude et d’introspection qui transporte puissamment et résonne avec ses auditeurs. Il est vrai qu’on est hypnotisé par ces morceaux qui vont et viennent.

Arrive une pépite Volume. Il titre est presque Rock, presque un rappel à Andreas Johnson et son titre Glorious, ou encore à la mélancolie de certains titres de Damien Saez. Le titre est pourtant pas Rock par sa production, mais l’énergie qui s’en dégage nous fait revenir à nos années de lycée, celle des générations nées dans les années 80 début 90.

Cette comparaison est peut-être influencée par la construction de Volume, qui demeure être le titre avec le plus de parole. L’ensemble du projet est principalement instrumental et offre une belle liberté de mouvement en cas de mise en image ou synchronisation dans un film ou une publicité.

La nostalgie d’une époque qui n’a jamais été vraiment la nôtre

Revenir sans cesse aux comparaisons de nos années lycées est le symptôme d’une peur, celle du futur, et d’une désillusion de notre présent. Nous avons tendance à nous accrocher à ce passé, à ces années de lycée ou de collège. Pourtant, nombreux sont ceux d’entre nous qui ont seulement effleuré une époque qu’ils n’ont jamais réellement connue, ressentant une forme de nostalgie pour une époque qu’ils n’ont jamais vécue véritablement.

Il est important de rappeler que nous sommes nombreux en tant qu’adultes à avoir adulé Nirvana sans avoir eu l’opportunité de les voir en concert. Et l’album possède ce titre qui signe une belle ironie : Nothing Ever Changes ! Entre fatalisme, existentialisme et rêveries, Graffiti Welfare nous fait voyager !

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