Un journal vidéo émouvant qui dépeint le quotidien presque apocalyptique du confinement parisien. Le réalisateur opte pour une approche poétique et humoristique pour dévoiler les journées d’un comédien au chômage technique.
Un film sur l’amour :
Ce qui résonne dans ce film, c’est la thématique de l’amour, ainsi que la question centrale : «Peut-on désirer quelqu’un toute sa vie ?».
Le héros se pose cette question, mais il met surtout en lumière le quotidien des acteurs, ces personnes qui nous font rire et nous divertissent. Il incarne l’archétype des artistes démunis en quête d’amour, cherchant constamment l’approbation de leurs proches. Ici, il attend en vain que son père lui exprime sa fierté. Au sein de cet appel à l’amour, règne une crainte constante de l’avenir. Les artistes vivent dans l’incertitude totale quant au succès futur de leur œuvre. Vivre en comptant sur des économies devient difficile lorsque la vie est une succession de quêtes d’amour et de preuves d’amour.
Le film aborde également le besoin de plaire, qui se manifeste tout au long de l’histoire. Il y a cette aspiration à être celui qui apporte une différence dans la vie des autres. Beaucoup d’artistes affirment créer pour eux-mêmes, mais ce besoin de création ne trouve d’écho que dans leur relation avec le monde. Une œuvre dénuée de sens n’aura pas la même portée qu’une œuvre qui répond à un besoin inconscient.

Dans Cleo, Mevil et moi, le protagoniste ressent le besoin de s’occuper et, surtout, d’exprimer par écrit sa relation avec son père, son rôle de père lui-même, et de comprendre comment et quand il a été reconnu en tant qu’acteur. Oui, il est possible de plaire au monde entier, mais le bonheur véritable réside dans l’estime sincère que l’on reçoit pour notre travail en tant qu’artiste.
Notre avis : Arnaud Viard livre une performance touchante dans Cleo, Melvil et moi, laissant le spectateur se questionner sur la part de fantasme et de réalité. Le film plonge le public dans une rêverie captivante d’une heure treize. Bien que ce film ne révolutionne pas l’histoire du cinéma, il mérite d’être salué pour sa capacité à apporter un peu de réconfort. En utilisant des éléments réels et en y ajoutant de la fiction, notamment avec le personnage de Marianne, qui incarne la femme parfaite selon l’esprit d’Arnaud : belle, intelligente et drôle, le film propose une combinaison subtile de vérité et de fiction.

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5 juillet 2023 en salle / 1h 13min / Comédie dramatique
De Arnaud Viard
Par Arnaud Viard
Avec Arnaud Viard, Marianne Denicourt, Romane Bohringer
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Une réflexion sur “Cleo, Mevil et moi, un film sur l’amour”