Jovi Skyler a sorti le 19 mai 2023 un album Nothing to Do accompagné d’un clip vidéo If You Think So. Cet album se compose de 10 titres ayant chacun une ambiance différente, mais reliés par le même amour du Rock et Punk.
Tout d’abord, il est important de rappeler que Jovi est un artiste qui crée tout par lui-même. Ses clips sont un mélange d’éléments qui ont du sens pour lui et représentent une véritable continuité de son art et de son esprit. C’est pourquoi nous avons considéré essentiel de considérer l’album comme un tout cohérent, plutôt que de simples titres mis bout à bout.
Dans If You Think So, il explore les dangers des amitiés toxiques. Nous avons constaté que, sur le plan mélodique, ce titre était le plus accessible, avec un refrain facile à reproduire. Il semble y avoir une recherche d’un son fédérateur, voire collégial !
Les couleurs de son clip sont totalement psychédéliques et le titre se positionne comme une belle porte d’entrée pour le public. Le refrain est simple et efficace. Sur l’ensemble du projet, l’artiste livre une prestation vocale efficace en adéquation avec le genre. Certes, les amoureux de Nirvana ou Seether ne trouveront pas une performance vocale extrême. Ici, nous sommes davantage dans le partage d’une émotion où la technicité vocale n’est pas le moteur principal de la proposition artistique.

Nos coups de cœur !
Dans cet opus de dix moments de vie, nous avons eu un réel coup de cœur pour les titres suivants : Nervosa, GOT IT WRONG, Virtual Reality, ainsi que Rocket et Never Wanted. Pourquoi ? On va vous le dire en détail.
Nervosa rappelle énormément les groupes Neo Grunge qui ont vu le jour fin des années 90. On peut citer le groupe Pagoda. On a la même énergie et le côté barré. On ne peut s’empêcher de repenser à Fetus, bien que musicalement la ressemblance soit plus flagrante sur Danger land . On aime ce côté à demi-mesure entre énervement, calme. Le contraste musical est fascinant et pousse l’auditeur dans une recherche et une attente d’une seconde dose de Riff. On avait déjà vu cela avec Kursed, un groupe de Rock Grunge basé à Montpellier. La production est dans une danse constante entre douceur et énergie.
Un sentiment encore plus flagrant dans Got It Wrong où Jovi nous emmène sur un chemin détourné. On pourrait penser que le titre va ralentir, mais à chaque fois, il repart avec encore plus de force ! Le contraste entre le refrain et la rythmique des couplets crée une fausse pause presque hypnotique ! C’est pourquoi nous avons vraiment apprécié ce titre. De plus, nous pensons qu’il ne peut être réellement apprécié qu’en l’écoutant immédiatement après Danger Land. Comme vous pouvez le constater, l’album de Jovi est véritablement un ensemble parfaitement équilibré. Bien que nous n’ayons pas sélectionné Tattoos, ce titre dégage une énergie intéressante. On aime la mélodie dans sa globalité, sonnant comme une comptine pour enfant sur ses premiers couplets ! Mais dès que le refrain arrive, le titre part dans une autre direction.
Jovi aime mettre en place des fausses pistes et surprendre l’auditeur en donnant une chose, puis en révélant une autre. Est-ce finalement ça le message caché dans l’album ? Ne jamais se fier aux apparences et rester vigilant ! Et ce sentiment se confirme dans l’ensemble des titres dans lesquels il parle des mauvais choix que l’on peut faire, de la Virtual Reality grandissant jour après jour… Pourtant, l’ère de la communication n’a jamais autant isolé les êtres humains !
Étrangement, ce titre nous rappelle énormément Nirvana pour son énergie et sa production, oscillant entre « Lithium » et « Heart-Shaped Box« . Il demeure ancré dans son socle de rock énervé, où la magie atteint son paroxysme dans d’autres titres tels que « Never Wanted » ou encore Rocket, où le gimmick répétitif évoque « Smells Like Teen Spirit« , mais sans se tourner vers la rébellion contre le système, mais plutôt vers une forme d’autocensure.
Étudier la musique est le leitmotiv du travail préparatoire de Jovi. Il ne se contente pas de jouer des accords et des riffs, il tente de construire des passerelles entre les générations, et avec le recul, son travail possède une dimension sociologique dans le domaine musical de niche. En fin de compte, cet album est presque une déclaration d’amour à la scène Grunge et Punk !
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Une réflexion sur “Nous avons aimé Nothing To Do de Jovi Skyler, un album efficace pour les fans de Pagoda et Punk psychédelique.”