Carrefour se comporte comme un zombie. Nous sommes ici à un moment charnière, on aura des réponses surnaturelles et scientifiques.
Si Tourneur ne cherche pas à montrer ces monstres, c’est par ce qu’il va toujours chercher à montrer l’ambiguïté dans notre réel, dans la normalité. Si on prend l’exemple d’un film comme Vaudou. On est tout comme dans King Kong on part du monde occidental vers une population des Antilles. On voit simplement des croyances autres que les nôtres. On a à cette époque une tendance à légitimer la colonisation. Ces populations étaient désignées comme inquiétante, dangereuses.
WHITE ZOMBIE : représentation des zombies tels qu’on les voyait à l’époque de Dracula. Dans ce film I walk with a zombie on a une femme sous un état léthargique. C’est une métaphore de l’histoire américaine.
Le fantastique est le double de notre réalité. Le cinéma de Tourneur n’est pas manichéen, mais uniquement sur un point de vu relatif. C’est un cinéma féministe, Zombie est une femme manipulée par les hommes. Dans la féline également, car on lui demande de se plier au rite du mariage. Dès qu’elle est elle-même on l’envoi chez un psy. Il n’y a pas d’anormalité dans son cinéma.